Après des décennies de désordres, un gouvernement mondial s’est imposé sur notre planète. Il tire – du moins officiellement – sa légitimité de l’opinion publique et fonde ses décisions sur des sondages quotidiens. Le Coordinateur assume l’autorité suprême sur les bureaux : Bur-Opp, le Bureau des Opinions, Bur-Cont, Bur-Psy, Bur-Trans et autres administrations , dont les dirigeants se livrent à d’incessantes luttes d’influence.
Chargé d’assurer l’entente entre les bureaux, Daniel Movius est le Liaitor. Mais, victime d’un conflit avec un rival, le voilà débarqué, perdant ses privilèges de High-Opp et renvoyé dans les rangs des Low-Opps, qui occupent les emplois subalternes et survivent misérablement dans les Terriers. Ici, le mécontentement gronde, et une crise pourrait bien survenir qui risquerait de mettre en péril la civilisation sur toute la planète.
Instruit par sa chute et sa découverte du monde clandestin des Seps, les Séparatistes, qui défendent la valeur de l’individu contre la machine bureaucratique, Movius reprendra-t-il le chemin des sommets ?

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Mon avis

Edition: Pocket      Sortie:2016      Genre: SF      Page: 277

Je remercie dans un premier temps la maison d’édition Pocket pour ce partenariat. Je connaissais cet auteur par sa saga célébrissime (Dune) mais je n’avais jamais entendu parler de ce roman. Je fus donc, dans un premier temps, curieuse d’en apprendre plus sur cet ouvrage.

D’où vient ce livre.

Il faut savoir qu’il s’agit d’un des premiers romans de l’auteur qui, à l’époque, n’avait pas trouvé preneur dans les maisons d’édition. Il sera donc resté longtemps dans un tiroir, à prendre la poussière, jusqu’à ce que la « mode littéraire » se prête plus au genre de ce livre. Il s’agit d’une dystopie très poussée dans les méandres d’une société régie par des « bureaux » dit « Bur ». La société est divisée en deux catégories : La haute société, les High-Opp, les privilégiés qui jouissent de la fortune, des beaux appartements et d’une vie agréable ; et les Low-Opp , les rebuts de la société, occupant les métiers les plus ingrats et vivants dans la misère. Voilà pourquoi tout cela ne passait pas hier mais colle parfaitement au genre littéraire d’aujourd’hui.

Le fil du livre.

Dans cet univers rempli de complot politique, nous suivons Dan Movius, un influent High-opp qui jouit d’une belle vie, un bon travail, une jolie petite amie. tout irait pour le mieux dans sa vie si un complot mystérieux ne le fait Low-Oppé du jour au lendemain sur une excuse qui ne tient pas la route. Dans la foulée, il perd son privilège, ce superbe appartement et, au passage, sa petite amie. Il se retrouve dans un quartier low-opp, dans un appartement crasseux mais dès le lendemain il comprend que quelque chose cloche et qu’on s’est joué de lui. Aidé de son ancien chauffeur, il va se cacher dans les sous-sols de la cité, au cœur de la résistance, pour lutter. Les séparatistes vont le soutenir dans son combat mais le chemin sera long pour rétablir la vérité et faire tomber les corruptions.

Le peuple a besoin d’un bouc émissaire.Donne-leur leur propre savoir à combattre, et ris pendant qu’ils détruisent leur salut !

J’ai eu pitié de Dan dès les premières pages, ce type vivait dans son confort tranquille, aveugle de la souffrance du petit peuple. Mais une fois qu’il a tout perdu et passé les premières épreuves, il va ouvrir les yeux et lutter pour les bonnes raisons. Peureux dans un premier temps, il va devenir courageux à force de combats parfois perdus d’avance. Est-ce vraiment une fatalité ?

Joue les imbéciles quand tu es avec des imbéciles.Sois malin quand tu es avec des malins.Mais ne te montre jamais plus intelligent que l’homme qui est au-dessus de toi.

En bref, un jeu du chat et de la souris avec une touche de complots politiques.

Alors cette lecture.

Avant de pouvoir apprécier cette histoire, il m’a fallu, dans un premier temps, me faire au style complexe de l’écriture. Plus à la hiérarchie complexe de la société dépeinte ici. Un labyrinthe complexe avec une multitude de branches (Bur), de sous-branches et de culs-de-sac. Bref, une fois que vous faites l’impasse sur tous ces secteurs politiques, vous entrez dans l’histoire et vous serez surpris d’avoir tenu finalement car la tournure des événements vous prend aux tripes et le bouquin se termine plus vite qu’il n’a commencé. J’ai lu très lentement la première moitié du livre mais je l’ai terminé plus rapidement que prévu. Pour ma part, je pense qu’on ne se trouve pas sur la lignée et la qualité de Dune, mais on reconnais bien la touche de l’auteur qui deviendra rapidement célèbre par la suite. Il fut dommage toutefois que la première moitié soit si longue et complexe.