Chloé Blanche a grandi à Life City. Comme tous ses habitants, elle ignore qu’ils sont filmés en permanence. Elle ignore qu’ils sont un divertissement pour des milliers et des milliers de foyers. Elle ignore qu’ils sont les personnages de Play Your Life, l’émission qui fait fureur hors de Life City, IRL. Elle ignore surtout à quel point ils sont manipulés. Lorsqu’elle rencontre Hilmi, le nouveau à la peau caramel, elle tombe immédiatement amoureuse. Mais ceux qui tirent les ficelles ne le lui destinent pas. C’est ainsi qu’elle découvre la nature de tous ceux qui vivent à Life City : les personnages d’un immense jeu vidéo

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Mon avis:

Edition: Gulf steam    Sortie: 2016    Genre: Thriller    Page: 442

Il est mauvais de laisser trop de temps entre la lecture et la chronique. Voilà une semaine que j’ai terminé I.R.L. : en règle générale, si je laisse trop traîner, ma note à tendance à diminuer, car à froid et avec le recul de l’immersion dans l’histoire, je garde en priorité les choses qui m’ont manqué. Pour ce livre, ce fut le contraire, alors qu’à la base je voulais ne lui mettre que 16/20 . J’ai monté ma note à 18, mais pourquoi? Je vais vous l’expliquer par la suite.

Mais dans un premier temps, regardons l’histoire. Nous suivons Chloé, une jeune ado mal dans sa peau ; la ratée du collège, amie d’une jeune fille populaire et belle. Elle rêve de rencontrer enfin le vrai amour jusqu’à ce qu’elle rencontre Hilmi, un nouveau dans la ville. Bon là, vous allez me dire : une histoire à l’eau de rose. Oui, mais vous avez tort car finalement nous allons vite comprendre que tout ça est un jeu « Play your life ». Chloé et ses amis sont des IA (Intelligences artificielles). Bien sûr ils n’en ont pas conscience, sauf Chloé qui va comprendre, pour son plus grand malheur, qu’elle est en fait manipulée par un joueur. Je n’ose pas m’avancer trop dans l’histoire car j’ai tellement été surprise de la tournure des événements que je ne voudrais pas gâcher ce sentiment pour les prochains lecteurs de ce livre.

J’ai vraiment adoré l’univers qui fait référence à deux choses que j’aime beaucoup. Tout d’abord, un de mes films mythiques: « The Truman show » ou l’on suit dans une téléréalité un homme dans une ville fabriquée par la société de production et qui le filme depuis le jour de sa naissance. Toute sa vie est orchestré pour l’audimat et il n’en a pas conscience. J’ai d’ailleurs regardé le film une fois terminé ce livre car je voulais rester dans cette ambiance. Puis nous avons une autre référence avec le jeu « Les Sims » où les joueurs fabriquent des avatars et les font vivre au gré de leurs envies. Ce livre est un mélange des deux puisque « Life city » est une ville virtuelle, chaque habitant est un avatar d’un joueur, mais leurs vies est aussi la plus grande émission de télé, avec des lives et des sondages pour décider de la vie des avatars. Chaque famille du jeu a même sa propre chaîne. 

Chloé est réellement attachante : elle va comprendre petit à petit qu’elle n’est qu’un avatar mais elle a la faculté de ressentir et veut, à tout prix, protéger sa mère mais aussi ses amis. J’ai vraiment adoré ce personnage tout du long et elle ne m’a jamais déçue. Et ce, dès la première page . 

« Chloé la ratée, le vilain petit canard. Celle que vous plaigniez, que vous regardiez avec votre fausse compassion en vous disant que, finalement, votre vie n’était pas si mal. »

La manipulation des personnages rend difficile de savoir si j’ai apprécié les personnages ou les joueurs. J’ai adoré en détester certains, et j’ai détesté en aimer d’autres malgré tout. Bref, un savant mélange de personnages bien travaillés et qui ne sont, en aucuns cas, redondants. Que ce soit dans le jeu ou dans la vie, ce livre est un aperçu qui nous percute dans notre quotidien d’aujourd’hui. Je n’oserais plus jamais jouer aux Sims sans y penser ^^’. 

Le style de l’auteur est agréable dans le vocabulaire. Mon seul point négatif sera qu’il m’a fallu du temps pour me faire à sa chronologie des chapitres. Puisque nous commençons par Chloé qui parle à la caméra à la surprise générale des auditeurs.

« Je m’appelle Chloé Blanche. Je sais ce que vous vous dites : vous connaissez déjà tout de moi. Que pourrais-je vous apprendre puisque vous suivez déjà tout de mes faits et gestes depuis ma naissance, bien à l’abri derrière vos écrans ?
Vous vous trompez. »

Mais de là ce premier chapitre, et bien que le ton soit donné, chaque chapitre vous  baladera de flash-back du passé au présent qui expliquera les événements sur les mois passés qui ont conduit Chloé à l’antenne aujourd’hui. Bien que j’ai compris rapidement pourquoi l’auteur avait choisi sa façon de narrer son histoire, il m’a fallu du temps pour entrer dans cet exercice sans avoir à faire, par moment, des retours en arrière pour me rappeler à quel moment de l’histoire je me trouvais. L’histoire, ses personnages et son environnement sont un coup de cœur pour ma part mais la narration a été désagréable (au début tout du moins). Voilà donc pourquoi à la fin du livre je n’avais mis que 16 pour l’histoire. Mais avec un peu de temps, le détail de la narration a été zappé et je n’ai gardé que l’histoire, ce qui a joué sur la balance.

Je vous conseille donc vivement de lire ce livre : c’est une lecture réellement surprenante. Je vous mets ci-dessous la vidéo de la bande annonce du livre. Et comme le dirais si bien Chloé :

The show must go on