Dans une galaxie dominée par une fédération de neuf planètes, certains êtres possèdent un “don”, un pouvoir unique. Akos, de la pacifique nation de Thuvhé, et Cyra, soeur du tyran qui
gouverne les Shotet, sont de ceux-là. Mais leurs dons les rendent, eux plus que tout autre, à la fois puissants et vulnérables.
Tout dans leurs origines les oppose. Les obstacles entre leurs peuples, entre leurs familles, sont dangereux et insurmontables. Pourtant, pour survivre, ils doivent s’aider – ou décider de se détruire.

Mon avis:

Edition : Nathan  Sortie : 17 Janvier 2017  Genre: Science-fiction  Page: 471

Comme beaucoup de lectrices j’ai été très intriguée par le nouveau roman de Véronica Roth. J’ai mis de côté ma déception pour la chute de Divergente, en ne gardant que ce que m’a apporté l’histoire en elle-même, l’écriture qui m’avait happée tout du long. Très curieuse de retrouver l’univers riche de Véronica, pour le coup, je suis ravie. Une fois encore cette femme à créé un monde complexe, et même plusieurs d’ailleurs puisque nous somme dans un univers dans lequel se croisent neuf planètes. J’ai un peu l’impression de vivre une métaphore de notre propre carte mondiale. Chaque planète que nous suivons représente une zone de notre propre hémisphère. Mais chaque zone géographique « terrienne » est ici traduite en un monde qui lui est propre. Ainsi nous découvrons Thuvhé (l’équivalent de notre pôle sud): son peuple y vit dans la paix et la « glace ». A l’inverse nous allons voyager sur Shotet que j’ai ressenti plus « Tropical ». Pour les autres planètes, on découvrira aussi des mondes remplis d’eau, ou au contraire d’immenses déserts, etc. Les planètes sont reliées entre elles par une puissance mystérieuse, le « flux ».

Le décor est planté, passons à l’histoire : qui dit plusieurs peuples dit guerres, et ce livre ne va pas aller outre cette règle. Certaines personnes, peut importe sa planète, possède un don en lien avec le flux (don-flux). Et certains dons sont plus convoités que d’autres. En premier parmi ces derniers, les oracles qui peuvent prédire le destin des personnages les plus importants de chaque nation. Et justement Eijeh, le frère d’Akos, en « sera » un lorsque son don se développera. Ses deux frères sont thuvésites, leur mère est également une oracle et lors d’une cérémonie exceptionnelle durant laquelle les destins sont annoncés, Eijeh apprend le sien et Akos également, bien que ce dernier soit plus sombre, le transformant en traitre.

Sur Shotet, la famille Noavek règne par la tyrannie : Ryzek, le frère et « roi », et Cyra, dit « Le fléau de Shotet ». Si Cyra vit dans la douleur, Ryzek vit dans la crainte d’être un jour détrôné comme l’annonce son destin. Une crainte qu’il camoufle dans la tyrannie qu’il met en place et avec une stratégie : enlever un oracle afin de trouver le chemin qui contredira son propre destin.

Voilà deux fratries bien opposée l’une de l’autre. La première aimante avec Akos qui luttera pour sauver son frère. De l’autre Rysek qui ne voit en sa sœur Cyra qu’une arme qu’il gère à sa guise. Dans ce schéma, va se tisser une trame qui va nous faire vivre des moments intenses niveau sentiments, des intrigues palpitantes et une rencontre entre Akos et Cyra qui vont devoir s’apprivoiser l’un l’autre pour survivre. Pour éviter le spoil je vais m’arrêter là pour l’histoire mais vous aurez compris qu’une fois entrée dans l’histoire, celle-ci fut à la hauteur de mes attentes.

Comme je viens de le dire, « une fois entrée dans l’histoire », car c’est ici que le bât blesse. L’écriture de l’auteur a mûri : on sent bien l’évolution qu’elle a eu dans la phase de placement du décor. L’univers de Veronica Roth est tellement complexe qu’il était peut-être nécessaire, cela-dit, mais le premier tiers du livre tourne dans ce but et les longueurs se font plus présentes au cours des chapitres. Ayant peu de temps pour lire avant de m’endormir (bébé ne faisant pas ses nuits, je m’endors très vite^^) il m’a été très difficile de passer ce cap. Heureusement j’ai tenu bon, ne voulant pas encore abandonner un livre, surtout lorsque je l’attendais comme celui-ci. Je suis ravie d’avoir tenu car une fois passé le cap de description de cet univers complexe, les choses sont plus fluides et enfin on peut savourer.

Donc si comme moi vous avez du mal à passer ce début d’histoire, un conseil : ne lâchez pas. Il faut parfois gratter pour trouver un trésor. Et pour une fois l’auteur est cool avec nous et ne nous laisse pas sur un cliffhanger mais elle a su doser les révélations qui nous donne envie de connaître la suite sans pour autant pleurer de désespoir pour en savoir plus, au risque d’être déçue par la suite. Un vrai travail d’alchimiste.

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